Une plume ? Quoi de plus léger…Elle est, pour que l’oiseau puisse voler.Celle d’un ange, on l’imagine pareille à un duvet, Et colorées sont celles du perroquet.Effilées, elles font la queue du Quetzal.Frappé par la mythologie l’étrange animal,Le paon, aux longues plumes marquées d’yeux, Faisant sa roue devint le symbole des orgueilleux…Insignifiante, quand elle est isoléeElle ne peut du souffle du vent,Qu’en subir les caprices du moment.Poids négligeable dans son assembléeSeuls les initiés savent qu’il faut la ménagerSinon de tristes regret ils devraient risquer.Après le calame, du Scribe figé dans sa sculptureElle prolongea la main du poète dans son écriture.
Il reste… Les chemins d’Osiris.Les chemins qui me mènent vers toiSous la tempête se sont effondrés. Mon cœur est en désarroisEt je ne sais comment te retrouver.Même s’il reste un merveilleux souvenirOn ne peut oublier qu’il reste aussi un avenir.Si mon cœur pouvait voler, tel les hirondellesSans hésiter il franchirait, à s’en user les ailesLa distance néfaste qui toujours nous a séparésEt qui mit bien à l’épreuve nos sentiments partagés.Il viendrait se poser sur ton épaule et doucementTe murmurerait des mots fidèles à ses sentiments.Des mots pleins de douceur pour te rassurer,Des mots pleins de tendresse pour te consoler.Il sécherait tes larmes par des baiser sur tes yeuxEt se blottirai tout contre ton cœur malheureux.Il en respirerait le doux parfum de sa sincérité,Soupirerait sous son charme et sa légèreté…Hélas cela est un rêve, que l’ont vit les yeux closDésirs insensés qu’il faut maintenir dans leurs enclosQu’il faut maîtriser car non loin du rêve, la réalité,Souvent triste, nous toise pleine de sévérité.Elle nous rappelle durement que les lois des hommesA l’amour, même du cœur, ne sont guère conforme.Je maîtrise à présent, l’infinie tristesse, depuis peu De ne plus pouvoir me noyer dans le bleu de tes yeux Quelques fois. Mais je ne céderai pas au désespoirCar le cœur qui aime un autre coeur, dans désespoir,Il ne voit qu’un seul mot… Espoir !
Le petit sycomoreQu’elle a planté de sa mainOuvre la bouche pour parler.Son bruissement est doux……Comme un breuvage de miel.Ils sont beaux, ses gracieux rameauxVerdoyants…Il est chargé de fruits jeunes et de fruits mûrsPlus rouges que le jaspe sanguin ;Ses feuilles sont comme du jaspe vert,Il attire celui qui n’est pas sous lui,Tant son ombre a de souffles frais.Il glisse un mot dans la main d’un enfant,La fille de son jardinier en chef ;Il la fait courir vers la bien-aimée.« Viens passer un moment parmi la jeunesse, Le jardin est dans son beau jour ;Pavillon et tente sont là pour toi.Mes jardiniers se réjouissent;Ils sont heureux de te voir.Envoie en avant tes esclaves.Courir vers toi est une ivresseSans avoir bu.Que tes serviteursArrivent avec leurs vases,Qu’ils apportent toutes sortes de bièresEt un choix de tous gâteaux,Beaucoup de fleurs d’hier et d’aujourd’hui,Et toute espèce de fruits rafraîchissantsVien et rends ce jour heureux,Et demain et après-demain, trois jours entiersA te reposer sous mon ombre.Son amoureux est à sa droite ; Elle l’enivre,Elle obéit à tout ce qu’il dit.La troupe des festoyeurs est troublée par l’ivresse.Elle, cependant, est avec son ami.Son voile est sous moi.