Je fait depuis ma maturité ce même rêve
Qui me hante, incessamment, sans trêve.
Il ne fut pas parmi les premiers
Mais se poursuivant, il sera le dernier :
Dans la Pyramide des sentiments j’ai pénétré.
A chaque carrefour, J’ai suivi un incertain couloir
Du labyrinthe, chemins enchevêtrés des espoirs,
Cherchant la chambre sacrée du bonheur
Où déposer les sentiments de mon cœur…
Espérant avec une profonde naïveté
En rejoindre d’autres et au moins un, espéré :
Et chaque fois je me suis tristement égarée.
Ma torche s’épuisait, quand j’aperçu des lueurs.
Sur la pierre elles se reflétaient. Lumières orangées.
Je me dirigeais vers elles surmontant ma peur
Et je pénétrais dans la salle. Par une autre voie,
Les flammes disparaissaient laissant un voile de fumée.
C’était la chambre ! Mais je ne pu exprimer ma joie
Je succédais de peu dans ce lieux aux pilleurs…
L’autel était brisé, la pièce entièrement vidée…
Ainsi par des tiers sont détruits des espoirs de bonheur.
Je ne suis pas, définitivement guérie
Du verbe aimer que j’ai multiplié
Car plus que la chair, le cœur m’a motivée.
Mais je cherche maintenant la sortie.
Je ne veux plus jamais être piégée
Dans cette Pyramide où, rêveuse, je suis entrée.
Je ne veux plus ni espérer recevoir, ou donner.
Je veux, au mieux que rien, équitablement partager
De la tendresse, des sentiments, de la spiritualité
Laissant pour le reste, au hasard une opportunité…
Le temps fuit aussi pour les Déesses et les Dieux
Et leur avenir est plus l’oubli qu’un règne dans les cieux.
Mon temps est déjà passé depuis une éternité
Mais on se souvient encore de moi parce que… J’ai aimé.